15 novembre 2024

Hebdo des marchés

Les marchés financiers consolident après les réactions aux élections américaines.


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Jeanne Asseraf-Bitton

Directrice de la recherche et de la stratégie

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Synthèse de la semaine du 11 au 15 novembre 2024

Les actions américaines, en particulier les petites valeurs, font l’objet de prises de bénéfices. Le taux 10 ans gagne plus de 10 pdb aux Etats-Unis à ≈ 4.4% alors qu’il varie peu à ≈ 2.35% en Allemagne et ≈ 3.10% en France. Le dollar s’apprécie davantage (€/$ ≈ 1.058 ; $/¥ ≈ 155.5). Le nouvel accès de faiblesse du yen ne profite pas aux actions japonaises et les valeurs chinoises corrigent. Les actions euro surperforment un peu, tirées par l’énergie. Le gaz naturel gagne ≈ 8% alors que les risques sur l’approvisionnement russe de l’Europe augmentent. Les spreads de crédit high-yield s’affermissent.


Résilience et désinflation en pause aux Etats-Unis. Le durcissement des conditions de crédit s’atténue au 4ème trimestre, notamment pour les prêts industriels et commerciaux. Les PME sont moins déprimées en octobre. Les ventes au détail « groupe contrôle » s’effritent mais par rapport à septembre révisé en forte hausse. L’inflation est ferme à 2.6% l’an au total et 3.3% en « cœur ».


Signes d’activité mitigés en Eurozone. L’emploi progresse au troisième trimestre , tiré par l’Espagne (+134K) mais freiné par l’Allemagne (-45K) et la France (-12.8K). Le recul de la production industrielle en septembre, est surtout lié à l’Irlande qui revoit sa méthodologie de correction des variations saisonnières …


Conjoncture morose en France. Le chômage remonte à 7.4% au troisième trimestre. Les défaillances d’entreprises s’inscrivent en hausse à fin octobre. La Banque de France prévoit une croissance nulle au 4ème trimestre.


Activité en demi-teinte au Royaume-Uni. La légère déception sur le PIB du troisième trimestre (+0.1% q/q) n’est liée qu’au déstockage. En octobre, l’érosion de l’emploi et la fermeté du chômage (4.7%) ne permettent qu’une modeste décélération salariale. L’enquête sur les prix de l’immobilier est de bon augure.


La reflation du Japon apparaît fragilisée. Le PIB réel progresse de 0.9% q/q annualisé au troisième trimestre, soutenu par la consommation mais le déflateur déçoit à +2.5% l’an. La progression des prêts bancaires se stabilise à 3% l’an.


En Chine, léger mieux sur l’activité en octobre. Le financement de l’économie continue de ralentir mais la baisse des prix de l’immobilier s’atténue. Le taux de chômage recule à 5% et les ventes au détail accélèrent à 4.8% l’an.

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